Car le défi des dix jours sans écrans n'est pas seulement de réduire le temps passé derrière l'ordinateur ou devant la télévision, mais bien de prendre ce temps-là pour découvrir d'autres activités.
"Bien souvent, les enfants sont les premiers à se prendre au jeu ! Finalement, on se rend compte que les écrans, c'est un peu la facilité", souligne Christelle Perrodon, directrice de l'école.
"Certains parents se sentent pointés du doigt"
Comme pour la précédente édition, des questionnaires ont été distribués aux enfants. Quels contenus consultent-ils ? Combien de temps passent-ils sur les écrans ?
"Certains témoignages, notamment sur certains contenus, avaient été particulièrement choquants, se souvient Cyril Sabra, parent d'élève et coordinateur de l'événement. Et puis il y avait aussi du positif, les enfants expliquaient avoir passé plus de temps avec leurs parents ou leur fratrie. Avec aussi un meilleur sommeil."
Gabriel, en classe de CP, s'est porté volontaire pour relever le défi. "Oui, je pense que c'est possible ! Moi, je joue aux jeux vidéo, mais c'est bon, j'ai fini mes niveaux !"
Si les enfants semblent plutôt partants, le sujet n'est pas toujours facile à aborder avec les adultes.
"C'est avec les parents que c'est plus compliqué ! Certains se sentent pointés du doigt, mais l'idée, c'est seulement d'en discuter", poursuit Cyril Sabra.
Près de 65.000 enfants et adolescents en France se sont lancés dans le défi cette année.
Le mois dernier, un rapport a été remis au gouvernement : il préconise d'interdire l'usage des écrans aux enfants de moins de 3 ans.