Ces groupes seront à effectifs réduits pour les élèves les plus en difficulté, pour les mathématiques et le français. Une nouvelle organisation qui doit permettre, espère le gouvernement, de faire progresser plus efficacement l'ensemble des collégiens.
Pour les syndicats enseignants, cette réforme enterre la mixité sociale des collèges, réduit la liberté pédagogique des enseignants, stigmatise les élèves qui se retrouveront classés par niveau.
Dans son prochain appel à manifester, le SNES-FSU dénonce "un modèle d'école passéiste et conservateur qui vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge."
Les moyens déployés seront-ils suffisants ?
"Il n'y a pas de stigmatisation des élèves", réfute Olivier Dugrip. Le recteur de la région académique d'Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône, Loire, Ain) a tenu à faire le point ce mercredi 15 mai, alors que la réforme est en pleine préparation :
"L'objectif, c'est de permettre à des élèves en difficultés, qui sont à la peine et qui ne sont pas heureux, avec un encadrement privilégié, de maîtriser l'ensemble des connaissances nécessaires."
Et de rejoindre, dans la mesure du possible, le groupe supérieur une fois la remise à niveau effectuée.
Quid des moyens ? Le rectorat assure que des postes d'enseignants seront créés, en plus du recrutement de contractuels et de la possibilité de faire intervenir des professeurs des écoles en collège.
"Nous avons les moyens de mettre en place la réforme", promet Olivier Dugrip, qui assure par ailleurs que les dotations resteront équivalentes dans le réseau d'éducation prioritaire.